Journée mondiale de l’audition a été initié par l’Organisation mondiale de la santé (WHO). Elle est célébrée le 3 mars de chaque année. L’objectif en est de sensibiliser à la prévention de la surdité et de la perte d’audition aussi bien que la promotion de la prévention auditive dans le monde entier. Depuis quelques années, de plus en plus de pays membres et d’agences partenaires participent à la Journée mondiale de l’audition en organisant plusieurs actions et événements au niveau national. Selon les dernières recherches de l’OMS, plus de 1,5 milliards de personnes sont atteintes d’une déficience auditive, ce qui met près de 430 millions d’entre elles en situation de handicap. La grande majorité de ces dernierès vivent dans les pays dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et n’ont souvent pas accès aux soins médicaux essentiels et de base. La déficience auditive non traitée étant une cause principale de la morbidité, elle génère un coût annuel de 980 milliard dollars dans le monde entiers.

Cette année, organisée à grande échelle comme toujours, la Journée mondiale de l’audition se déroule sous le slogan « Prenons soin de notre audition ». En effet, selon les estimations de l’OMS, d’ici 2050 presque 2,5 milliards de personnes seront atteintes de déficiences auditives de différents types dont au moins 700 millions nécessiteront une rééducation. L’absence d’action immédiate aura des répercussions sur le bien-être des personnes concernées et entraînera des pertes financières importantes dues à des problèmes de communication, d’éducation et de société (par exemple, les problèmes d’emploi).

En 2022 l’OMS a de nouveau publié un rapport mondial sur l’audition qui met en évidence le nombre croissant de personnes vivant avec une déficience auditive et exposées au risque de développer une déficience. Professeur Henryk Skarżyński, Directeur de l’Institut de physiologie et de pathologie de l’audition ce nombre pourrait être beaucoup plus important vu le nombre croissant des pertes auditives causées par la Covid-19.

« Depuis 3 années dernières la situation change d’une manière très dynamique », souligne prof. H. Skarżyński. « Au début de la pandémie, les troubles auditives rassemblaient à celles dont souffraient d’autres patients atteints d’une infection des voies respiratoires supérieures. Les modifications de la surface des membranes muqueuses du nez, du nasopharynx, des trompes auditives et les modifications exsudatives dans l’oreille interne causaient une perte de l’audition progressive résultant de l’œdème et du liquide dans les oreilles internes. Au fur et à mesure que l’infection nasale et sinusale disparaissait, les lésions dans les oreilles disparaissaient aussi et la perte auditive se retirait. Elle était présente notamment chez les enfants ayant déjà subi une infection nasale ou pharyngée dans le passé. Actuellement nous avons à faire à ainsi nommé ‘syndrome post-covid’ qui se manifeste par maintes symptômes. En effet, de nombreux patients souffrant de problèmes de voix ou d’audition ne se sentent pas en pleine santé, car ils rencontrent des difficultés dans la vie quotidienne et au travail. Le syndrome post-covid peut influencer la communication, à savoir la façon dont nous nous servons de la voix, nous parlons et entendons. Ces symptômes les plus fréquents comme la tousse, les problèmes respiratoires, les névralgies, les acouphènes, troubles cognitifs et les complications à long terme moins fréquents telles que les troubles de la voix ou de l’audition, ont un grand impact sur notre communication quotidienne et la rendent difficile. Nous avons observé chez d’autres patients des pertes auditives uni- et bilatérales qui étaient les conséquences d’une lésion permanente du fonctionnement de l’oreille interne. Dans plusieurs cas c’était même une surdité uni- ou bilatérale totale, nécessitant le traitement chirurgical », ajoute le prof. H. Skarżyński.

Les troubles de l’audition au cours de la COVID-19 résultent, comme le démontrent les études multicentriques, des lésions des cellules nerveuses du système auditif causées par le virus SARS-CoV-2. Les chercheurs évoquent un mécanisme similaire pour les lésions causées par la variole ou le VIH, qui provoquent une infection du système nerveux central ou des lésions aux cellules auditives de l’oreille interne, sensibles à l’hypoxie causée par des changements dans les vaisseaux sanguins. Le diagnostic des troubles de l’audition post-covid est basé sur des tests auditifs.

Heureusement les patients polonais sont les premiers ou les uns des premiers au monde à avoir accès à toutes les technologies modernes, révolutionnaires à l’échelle internationale en ce qui concerne les procédures cliniques. Les experts du Centre mondial sont en mesure d’aider presque tout le monde à s’en sortir du monde de silence, d’isolement et de solitude. Depuis presque 20 ans le Centre mondial de l’audition réalise la plupart d’opérations chirurgicales d’amélioration de l’audition au monde. L’année dernière, le plus grand nombre d’implants cochléaires au monde ont été posés à des patients avec de différents genres de déficiences de l’audition.