La Conférence a été organisée à Halle à l'occasion des 150 ans de la revue "Archive für Ohrenheilunde", ultérieurement renommée "European Archives of Oto-Rhino-Laryngology" et qui est publiée jusqu'à aujourd'hui sous ce titre. C'est pourquoi également, à côté de sessions scientifiques consacrées aux disciplines scientifiques majeures, diagnostic, chirurgie et implantologie, le programme de la conférence comprenait une session consacrée à l'histoire de la revue.
Y a été rappelé l'article de D.T. Kemp, publié en 1979 sous le titre „Evidence of mechanical nonlinearity and frequency selective wave amplification in the cochlea”, dans lequel furent décrites pour la première fois les émissions otoacoustiques produites par des malformations ainsi que les émissions spontanées. C'est à ce jour un des travaux publiés par cette revue le plus souvent cité. Le thème de la conférence était particulièrement étendu. Une grande attention était consacrée aux problèmes liés à l'imagerie médicale. Y furent présentées entre autres les méthodes les plus actuelles d'évaluation de la maladie de Ménière. Tandis que le neurofeedback et la stimulation auditive suscitaient les plus grands espoirs. Dans les cas où coexistent acouphènes et défaut de l'audition, des effets positifs sont apportés par une greffe d'implant de l'oreille moyenne, de la cochlée ou du tronc cérébral. L'Institut de Physiologie et Pathologie de l'Audition était représenté à la conférence de Halle par une équipe de quatre personnes (les Dr Wiesław Jędrzejczak, Agnieszka Pollak, Maciej Mrówka, Mgr Mateusz Rusiniak), qui a présenté pas moins de 14 contributions. L'une d'entre elles, „L'organisation tonotopique du cerveau – recherches en IRMf”, exposée par une équipe de l'Institut composée de T. Wolak, K. Cieśla, M. Rusiniak, M. Lewandowska, A. Pluta, P. Skarżyński, A. Lorens, H. Skarżyński, s'est vue remettre une distinction. En comparaison des autres centres polonais présents à la conférence (Gdańsk, Szczecin et Łódź), qui ont présenté à eux tous six communications, l'apport qualitatif de l'équipe de l'Institut était spectaculaire. Grâce à la résonance magnétique, il est possible en particulier de diagnostiquer des modifications même mineures de l'oreille interne et du nerf vestibulocochléaire. De son côté, la technique de la tomographie à faisceau conique offre de larges possibilités de représentation de l'implant cochléaire greffé. Cette méthode permet non seulement une visualisation extraordinairement précise de l'emplacement dans le colimaçon de l'électrode greffée, mais elle permet également d'obtenir une image débarrassée des artefacts provoqués par les contacts métalliques dans l'électrode, ce qui constitue un problème fondamental en tomographie traditionnelle. Un autre thème important de la conférence était celui des acouphènes. Il a été remarqué qu'une grande partie des thérapies actuellement disponibles font appel à des méthodes de stimulation magnétique et électrique du cerveau (en particulier la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) et la stimulation cérébrale profonde). Malheureusement, il a été constaté qu'elles ne présentent pas une grande efficacité, leur action étant de courte durée.