Le Congrès « La santé des Polonais » est déjà devenu un rendez-vous permanent dans le calendrier des événements importants et des réunions de personnes pour lesquelles la protection de la santé et de la vie est importante. Cette année, près de 500 personnes y ont créé – représentants du monde médical et scientifique, de l’enseignement supérieur, des autorités locales, panélistes, conférenciers et participants aux débats.
– Depuis cinq ans, le congrès est invariablement organisé par le Comité des sciences cliniques de l’Académie polonaise des sciences et le Conseil général des instituts de recherche. C’est la troisième fois que le congrès est organisé à cet endroit par l’équipe du Centre mondial de l’audition. Ni les congrès précédents ni celui de cette année n’auraient eu autant de force et d’impact s’ils n’avaient pas été soutenus par de nombreuses équipes d’experts provenant de centres universitaires, d’instituts, d’ONG et d’associations de patients. Tout cela aboutit à un événement important : Le Congrès « La santé des Polonais » – a déclaré le professeur Henryk Skarżyński, président du Conseil du programme du Congrès, lors de la cérémonie d’ouverture. – Le Congrès est l’un des plus grands, sinon le plus grand événement interdisciplinaire – une rencontre non seulement de personnes issues du monde de la médecine (dans pratiquement toutes les spécialités), mais aussi de divers autres domaines – du monde de la science, de l’économie, de la culture et du sport. Tout cela prend tout son sens dans le contexte du slogan « One Health – Une seule santé » – il a souligné.
Au cours du 5e Congrès « La santé des Polonais », il avait une possible de participer à de nombreux débats, panels et conférences extrêmement intéressants. Les thèmes abordés concernaient des domaines tels que : le système de santé, la médecine, la pharmacologie et la physiothérapie, mais aussi l’environnement, la potamologie et la sylviculture. Cette rencontre unique a uni plus de 200 éminents spécialistes issus de domaines différents, parfois éloignés, par l’idée de « One Health ».
Le vieillissement des Polonais
Au cours du premier débat plénier, présidé par Urszula Jaworska, présidente de la Fondation d’Urszula Jaworska, des sujets extrêmement importants ont été abordés : le vieillissement des sociétés et les problèmes des personnes âgées. Anna Kozieł, spécialiste principale de la santé au sein du Département de la santé, nutrition et population mondiale de la Banque mondiale, a présenté le « Rapport de la Banque mondiale sur les soins de longue durée ». Cela constitue un document qui aidera à planifier et à effectuer des changements dans le système à l’avenir, avec beaucoup de données intéressantes. Par exemple, on peut y lire que 70 pour cent de tous les bénéficiaires de soins de longue durée sont des personnes âgées, et l’espérance de vie en Pologne est de près de 80 ans pour les femmes et de 72 ans pour les hommes. Le rapport montre aussi deux lieux où les gens meurent le plus souvent : le premier est l’hôpital et le second est le domicile (où près de 45 % des personnes décèdent). De plus, selon le rapport, d’ici 2040, le nombre de Polonais âgés de plus de 80 ans devrait doubler par rapport au chiffre actuel et atteindre 1,5 million de personnes.
Le docteur Marek Balicki, du Conseil présidentiel de la santé, a évoqué les données du rapport dans le cadre du projet présidentiel 75+. Barbara Imiołczyk, directrice du Centre des projets sociaux au bureau du Défenseur des droits et coprésidente du Comité d’experts du médiateur sur les personnes âgées, a parlé des droits des personnes âgées dans le contexte des droits de l’homme. Les données du rapport dans le contexte des problèmes de la gériatrie polonaise ont été évoquées aussi par le professeur Tomasz Targowski, consultant national en gériatrie. Le docteur Tomasz Zieliński, vice-président de l’Association de Zielona Góra, a parlé de l’utilisation des technologies modernes dans les établissements de soins de santé primaires et de la présence de personnes âgées polonaises dans ces établissements. Les participants ont également évoqué la nouvelle idée du ministère de la famille et de la politique sociale – les services de proximité, qui sont entrés en vigueur le 1er novembre de cette année par le biais d’un amendement à la loi sur l’assistance sociale, en tant que nouvelle forme de services de soins.
La qualité de l’éducation
Les recteurs des différentes universités de médecine polonaises se sont rendus à Kajetany pour parler lors d’un forum de la qualité de l’enseignement face aux nouvelles facultés de médecine. Ce sujet est extrêmement important car le niveau d’éducation déterminera la sécurité des patients et des professionnels de la santé à l’avenir.
Les participants au quatrième débat en plénière étaient : le professeur Ryszard Gellert, directeur du Centre médical de l’enseignement postuniversitaire, le professeur Tomasz Grodzicki, vice-chancelier du Collegium Medicum de l’Université Jagellon, le professeur Adrian Chabowski, vice-chancelier de l’enseignement de l’Université de médine de Białystok, le professeur Zbigniew Gaciong, recteur de l’Université de médecine de Varsovie, le professeur Stanisław Głuszek, recteur de l’Université de Jan Kochanowski de Kielce, le professeur Bogusław Machaliński, recteur de l’Université de médecine de Poméranie de Szczecin, la professeure Edyta Szurowska, vice-chancelier de affaires cliniques de l’Université de médecine de Gdańsk, et le professeur Wojciech Załuska, recteur de l’Université de médecine de Lublin. – Pour maintenir la qualité de l’enseignement, nous devons exiger par des méthodes administratives et organisationnelles que cette qualité soit revue, et ce le plus rapidement possible. Ce qui est fait est fait, de nouvelles universités ont été créées, des jeunes ont payé pour entrer dans des écoles différentes – disait le professeur Ryszard Gellert, le coprésident du débat. L’ obtention du même niveau de l’enseignement dans les nouvelles facultés de médecine, qu’était jusqu’à présent dans les universités de médecine, dépendra entièrement des responsables de l’enseignement dans ces facultés. Les participants au débat ont notamment répondu à une question quelque peu provocatrice : que feraient-ils avec des facultés de médecine nouvellement ouvertes et non accréditées s’ils devenaient à la fois le ministre de la santé et le ministre de l’éducation et des sciences ? Les réponses des recteurs étaient aussi intéressantes que la question elle-même. On vous invite à regarder la retransmission en ligne.
Lors d’un autre débat plénier intéressant (V), des directeurs d’instituts médicaux ont parlé du rôle des instituts dans la formation médicale postuniversitaire. Comme il a été souligné au cours des différentes discussions, de nombreux instituts offrent déjà une formation pré-graduée dans leurs établissements pour les universités impliquées dans la formation du personnel médical : médecins, infirmières, pharmaciens. Mais les instituts ont un potentiel pédagogique encore plus important, car dans le cas de la profession médicale, la formation professionnelle continue dure la vie d’un médecin. Après avoir obtenu leur diplôme, les jeunes étudiants suivent une formation de troisième cycle pour obtenir une spécialisation. Il a été souligné que les instituts ont le droit de les enseigner, qu’ils ne sont pas obligés de le faire, mais qu’ils veulent le faire. Pourquoi donc la formation postuniversitaire des résidents spécialisés et des médecins qui travaillent dans les instituts est-elle si peu visible ? La réponse à cette question a été recherchée par : le professeur Ryszard Gellert, directeur du Centre médical de l’enseignement postuniversitaire, le docteur Tomasz Maciejewski, directeur de l’Institut de la mère et de l’enfant, le docteur Marek Migdał, directeur de l’Institut « Pomnik – Centrum Zdrowia Dziecka », le professeur Henryk Skarżyński, directeur de l’Institut de Physiologie et pathologie de l’audition, le professeur Łukasz Szumowski, directeur de l’Institut national de cardiologie Stefan Cardinal Wyszyński de l’Institut national de recherche, et le professeur Waldemar Wierzba, directeur de l’Institut médical national du ministère de l’intérieur et de l’administration. – Un institut est une unité de recherche et de développement et en même temps un hôpital, et un hôpital à l’un des niveaux les plus élevés – a marqué le professeur Szumowski. – Les universités ont leurs propres hôpitaux universitaires, mais chacun des instituts pourrait devenir un tel hôpital universitaire pour elles. Nous sommes en mesure d’offrir une formation spécialisée, une formation post universitaire, une formation préuniversitaire en cardiologie. En fait, nous le faisons déjà. Nous sommes un hôpital de formation, nous pouvons donc enseigner des compétences. Nous avons une autre caractéristique importante, qui est de plus en plus mise en évidence et qui devient de plus en plus importante : nous menons des recherches cliniques et des recherches sur la mise en œuvre. La capacité non seulement de mener, mais aussi de comprendre la recherche clinique est tout à fait cruciale pour un médecin. Après tout, les recommandations sont basées sur des publications, et les publications sont des essais cliniques – il a expliqué. Il a également été dit que le rôle des instituts est sous-estimé et que leur potentiel est sous-utilisé. – Nous sommes invisibles pour le système – a noté le général de corps d’armée le professeur Grzegorz Gielerak. Au cours du débat, des réponses ont été cherchées pour des questions telles que : Le système identifie-t-il correctement les unités ayant le potentiel pour un enseignement de haut niveau ? Quels sont les obstacles qui empêchent la mise à profit du potentiel des instituts ?
One Health et éducation
Depuis 30 ans, c’est-à-dire depuis les années 1990, on dit que la condition physique des Polonais se détériore. Il y a également eu un changement lexical : on ne parle plus d’améliorer la condition physique de la société, mais seulement de la rendre plus active. – Aujourd’hui, 94 % des enfants et des jeunes manquent de compétences motrices de base et la population jeune est de moins en moins en bonne santé – a souligné le professeur Bartosz Molik, recteur de l’Académie d’éducation physique de Józef Piłsudski à Varsovie, et participant au 2e débat plénier. L’impact de l’éducation sur la qualité de vie des Polonais et le développement durable a été discuté lors d’une réunion à Kajetany par les recteurs des établissements d’enseignement supérieur non médical, tels que : le docteur habilité Piotr Wachowiak, recteur et professeur de l’École des hautes études commerciales de Varsovie, le professeur Roman Cieślak, recteur de l’Université SWPS, la professeuse Ewa Krogulec, vice-chancelier pour développement de l’Université de Varsovie, le professeur Maciej Rogalski, recteur de l’Université de Lazarsky a Varsovie, Tomasz Trawiński, Ph.D., professeur à l’Université de technologie de Silésie et vice-chancelier pour l’infrastructure et la promotion, et le professeur Michał Jerzy Zasada, recteur de l’Université des sciences de la vie de Varsovie.
L’intelligence artificielle
Les participants au 6e débat plénier intitulé « Médecine et intelligence artificielle – impact mutuel sur le développement » ont examiné de plus près le potentiel de l’utilisation de l’IA dans divers domaines de la médecine. Ils ont réfléchi à ce que l’intelligence artificielle peut apporter à la médecine, et la médecine à l’intelligence artificielle. Les participants à la discussion comprenaient : le professeur ingénieur Andrzej Czyżewski, directeur du Département des systèmes multimédias de l’Université technologique de Gdańsk, Tomasz Jaworski de l’Académie de Leon Koźmiński à Varsovie, Mateusz Koryciński, de l’Institut national de recherche NASK, le professeur Krzysztof Narkiewicz, directeur de la Chaire et de la Clinique d’hypertension et de diabétologie de l’Université de médecine de Gdańsk, le professeur ingénieur Ryszard Tadeusiewicz, de Faculté d’ingénierie électrique, d’automatique, d’informatique et d’ingénierie biomédicale de l’Académie des mines et de la métallurgie à Cracovie, et le docteur en sciences et ingénieur Tomasz Wolak, professeur à l’Institut de physiologie et pathologie de l’audition, directeur du Centre d’imagerie médicale scientifique du Centre mondial de l’audition.
Ils ont parlé de la manière dont l’intelligence artificielle peut aider les neurochirurgiens, le projet « Admedvoice », un système adaptatif pour le traitement intelligent du discours des médecins, la structuration des résultats des tests et le soutien au processus thérapeutique. Ils se sont également demandé quelles méthodes utilisées par l’IA pourraient être particulièrement utiles en médecine et si l’intelligence artificielle remplacera les radiologues à l’avenir. – La médecine doit s’ouvrir aux nouvelles technologies. Je suis très heureux qu’elles soient discutées lors du 5e Congrès « La santé des Polonais », car elles créent d’énormes opportunités pour nous, médecins, d’être plus épanouis dans notre travail, et pour nos patients, d’être mieux soignés – a dit le professeur Narkiewicz. Il a aussi remarqué que l’intelligence artificielle peut être un moyen de promouvoir l’humanisme, car son utilisation permet d’économiser le temps nécessaire à l’analyse, ce qui laisse plus de temps pour les relations humaines.
Une vision globale de la santé
Des journalistes et des représentants des autorités locales ont également débattu lors du 5e Congrès « La santé des Polonais ». De nombreuses discussions extrêmement intéressantes ont également eu lieu au cours des nombreux panels. Des conférenciers exceptionnels ont partagé leurs connaissances dans différents domaines scientifiques. Tout cela a été fait pour que les Polonais puissent acquérir des connaissances sur Evidence Based Medicine, la médecine basée sur les faits. Les organisateurs ont veillé à toucher le public le plus large possible avec un message crédible, attrayant et intéressant sur les soins de santé préventifs, afin de sensibiliser les Polonais aux questions de santé, y compris la santé de l’environnement dans lequel ils vivent.
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Le Congrès « La santé des Polonais » a une histoire pleine de moments inspirants. Tout a commencé en 2019. À l’époque, les débats ont porté sur les réalisations de la science et de la médecine polonaises, tout en révélant les disparités dans la perception des soins de santé en Pologne. En 2020, après la première expérience de la pandémie de COVID-19, nous avons parlé de la lutte extrêmement difficile contre le virus SARS-CoV-2, du travail des médecins, des dilemmes, des peurs et des comportements héroïques. Dans l’année suivante, nous avons souligné que la santé de chacun est un investissement et un capital énorme, et nous avons concentré sur la collaboration, la solidarité et la responsabilité en matière de santé. Puis, en 2022, nous avons abordé les innovations dans le domaine de la médecine, en démontrant leur potentiel et les avantages qu’il y a à les utiliser. Nous avons également analysé le rôle des autorités locales, des activités systémiques, sociales et médiatiques pour les soins de santé et la promotion des soins de santé préventifs.
Cette annee, le Congrès « La santé des Polonais » se focalisait sur un sujet tres important : « One Health – une seule sante », qui est essentielle pour comprendre la relation entre la santé humaine et la qualité de l’environnement. On a aussi lancé un appel du 5e Congrès « La santé des Polonais a été lancé à toutes les organisations de santé publique et à tous les décideurs, ainsi qu’aux dirigeants politiques, pour une action visant à enrayer l’escalade de la crise du climat et de la biodiversité sur notre planète (ci-joint, veuillez continuer à le promouvoir). Également, au cours du congrès, la prochaine édition du concours « Perspectives en médecine » a été annoncée.