Au début du Festival, nous étions émotionné que des sourds nous présentaient leurs talents musicaux – a déclaré le prof. Ryszard Zimak, qui présidait le jury pour la quatrième fois. – Après quatre ans, nous n’évaluons pas des patients talentueux souffrant de troubles de l’audition, mais des jeunes artistes, oubliant souvent qu’ils sont des utilisateurs des implants auditifs. Nous ne trouvons aucun défaut musical ou artistique en eux. Donc quelque chose
a changé! Monsieur le Professeur, ce grand travail me prend au cœur! – a dit le prof. Zimak juste avant le début des représentations des lauréats.
La finale dirigée par Iwona Konarska et – traditionnellement – par Maciej Miecznikowski s’est déroulée dans le pavillon de concerts Sinfonia Varsovia, dans un lieu où – comme l’a souligné le prof. Henryk Skarżyński – bientôt, la plus grande salle de concert en Europe sera créée. La première qui est entrée sur la scène c’était, Rebekah Stewart, diplômée des Royal Schools of Music, qui est venue à Varsovie de la Nouvelle-Zélande. Elle est une grande fan de musique, en particulier de Fryderyk Chopin, chez laquelle une maladie de la peau a causé une perte auditive presque totale. Après la pose de l’implant en 2016, Rebekah est retournée dans le monde des sons et de la musique – elle est membre de groupes de musique, elle enseigne également du piano. Lors du concert final, elle a interprété la pièce « You raise me up » de Josh Groban.
Après la belle performance de l’artiste néo-zélandaise, les plus jeunes participants du Festival ont pris la scène: le guitariste Krzysztof Szczygielski de 14 ans interprété « Campomoro » de Joep Wanders et la pianiste du Kazakhstan Samira Yusupowa de 10 ans a joué une des œuvres de Piotr Czajkowski. Aruzhan Narashova, 12 ans, du Kazakhstan, a conquis le public non seulement avec l’habile interprétation de « Rondo – Toccata » de Dmitry Kabalewski, mais également avec la grâce avec laquelle elle est entrée en scène dans un magnifique costume folklorique kazakh. Biektore Zhayshylyk a également joué dans une mode folklorique, jouant de la dombra (instrument folklorique kazakh), l’une des chansons kazakhes traditionnelles.
La performance de la « petite princesse », ainsi que Maciej Miecznikowski l’a appelé Shiang Tzu Huang, a montré à quel point un enfant qui entend à travers des implants peut réaliser des progrès considérables et rapides. Un Taïwanais de neuf ans apprend à jouer du piano depuis seulement deux ans, mais la chanson « Dolly’s dreaming and awakening » de Theodore Oesten a été interprétée avec une grande habileté. Le public était stupéfait. Cependant, Piotr Nowacki, patient âgé de 12 ans de l’Institut de Physiologie et de Pathologie de l’Audition, a suscité la plus grande sympathie. La chanson bien connue « Sofia » de Alvaro Soller a été chantée en espagnol avec une telle passion et une telle énergie que le public a commencé à l’accompagner d’applaudissements.
Le participant le plus âgé du festival, John Redden, âgé de 67 ans, a également suscité l’enthousiasme du public. C’est un homme d’orchestre qui joue de la guitare et de l’harmonica. Il y a deux ans, il était le lauréat du Festival. Lors du dernier concert, il a joué une chanson mélodieuse et un peu sentimentale. Cette année, il est devenu connu comme un amoureux d’un son plus fort, interprétant « Seventh Son » de Johnny Rivers. Laima Jakaite, une pianiste islandaise de 48 ans, a présenté le public à l’un des préludes de Johann Sebastian Bach en introduisant le public dans un moment de réflexion.
Le concert a été terminé par l’Autrichien Sebastian Fehr de 28 ans. Son histoire (perdant l’audition, il était convaincu qu’il ne jouerait plus jamais sa trompette préférée) émut le public, la performance de Sebastian avec le groupe dans des costumes folkloriques tyroliens et la chanson entraînante « Share my yoke » fit rire le public.
En plus des dix lauréats de cette année lors du concert – avec l’Orchestre de Chambre des Adolescents « Divertimento » dirigé par Krzesimir Dębski, se sont produits également, des patients du prof. Skarżyński, lauréats des précédentes éditions du festival « Les Rythmes Cochléaires » Małgorzata Strycharz-Dudziak, Estera Łabiga, Anna Adamowska, Daria Władzińska, Weronika Niczyporuk et Olaf Kaca. Ils ont joué ensemble pour la première fois, interprétant l’une des pièces écrites par le prof. Henryk Skarżyński (musique du professeur Krzesimir Dębski) « Quand j’ai récupéré mon audition ». Sa première a eu lieu en novembre 2016 lors d’un concert célébrant le 20e anniversaire de l’Institut de Physiologie et de Pathologie de l’Audition à la Philharmonie Nationale. La pièce arrangée pour les instruments était une expression de gratitude des patients pour le prof. Henryk Skarżyński pour le don de l’ouïe. Pas seulement pour cela, cette performance doit être considérée comme spéciale. Nos lauréats ont prouvé que les porteurs des implants auditifs peuvent se sentir parfaitement sur scène non seulement en solo, mais aussi lors de sessions d’écoute, jouer et chanter avec un accompagnement d’orchestre. La performance était un gros défi pour eux. Cependant, comme l’a souligné Małgosia Strycharz-Dudziak après le concert, grâce aux tentatives précédentes, tout le groupe a pu le rencontrer. Même un pianiste aussi remarquable que Davide Santacolomba, diplômé du conservatoire de Palerme et étudiant de la pianiste ukrainienne Anna Kravtchenko, lauréat du Festival « Les Rythmes Cochléaires » il y a deux ans et invité spécial de l’édition de cette année, avait des craintes quant à la performance avec l’accompagnement de l’orchestre. Il a déjà eu de nombreux concerts, mais il a toujours joué en solo. Avant le concert à Varsovie, il craignait de « s’entendre » avec un grand orchestre. Il s’est avéré que c’était injustifié. Grâce à la collaboration sur scène avec le maître Krzesimir Dębski, il a parfaitement effectué une pièce exceptionnelle de Grande Polonaise (Wielki Polonez) de Fryderyk Chopin. Le public était ravi. La joute du piano a également été présenté par Vsevolod Khmielnitski, un Russe de 15 ans, lauréat du Festival il y a deux ans. Lors de la première représentation à l’Université de Musique Fryderyk Chopin ni jury et ni public, ils ne doutaient pas qu’il avait un grand talent. En juillet de cette année, il s’est produit comme invité spécial et mature. Sur la scène de Sinfonia Varsovia il a joué l’une des pièces d’Edvard Grieg .
La représentation des enfants du groupe de musicothérapie du Centre Mondial de l’Audition a été un moment exceptionnel du concert de cette année. Des cours avec l’utilisation de la musique pour les enfants après la pose d’un implant ont été organisés pendant plusieurs mois dans le cadre du Programme Scientifique et Musical « Musique dans le développement auditif de l’homme », mis en œuvre à l’initiative du prof. Henryk Skarżyński à l’Institut de Physiologie et de Pathologie de l’Audition. La performance de petits patients, préparée par la musicothérapeute Agnieszka Sepioło, nous a fait comprendre à quel point la musique (« Dance d’Anitre » de Edvard Grieg) peut engager des enfants qui entendent grâce aux implants auditifs, on ayant un effet favorable sur la rééducation de l’audition.
En finale, comme lors des concerts précédents qui clôture le Festival « Les Rythmes Cochléaires » – le duo Basia Kaczyńska (mezzo-soprano) et Maciej Miecznikowski (baryton) ainsi que tous les artistes participant au concert ont chanté l’hymne « Le monde que j’entends. » Le Prof. Henryk Skarżyński a écrit les mots pour cette pièce à l’occasion de la première édition du Festival et la musique a été composée par le prof. Krzesimir Dębski. Le public, qui pendant le concert a été accompagné des émotions les plus diverses – de la rêverie un peu triste à l’explosion de joie, a dit au revoir à tous les artistes et à l’orchestre avec des applaudissements tonitruants.