Congrès de la Société Tanzanienne d’Oto-Rhino-Laryngologie (TENTES)

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Congrès de la Société Tanzanienne d’Oto-Rhino-Laryngologie (TENTES)

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En Novembre 2015 l’équipe du Centre Mondial de l’Audition a effectué le dépistage de l’audition à Kigali au Rwanda et au Kilimandjaro en Tanzanie et a pris part au Congrès de la Société Tanzanienne d’Oto-Rhino-Laryngologie. Des spécialistes réunis lors de ce congrès – otorhinolaryngologistes, chirurgiens de la tête et du cou, otoneurologistes – représentaient les plus grands centres d’ORL en Tanzanie, entre autres, l’Hôpital National de Muhimbili et le Centre Médical Chrétien de Kilimandjaro.

Parmi des participants honoraires de la conférence il y avait : Prof. Henryk Skarżyński, Dr Piotr Skarżyński, docteur en médecine, HDR, Prof. Gayle E. Woodson (États-Unis), Dr Niels Van Heerbeek (Pays-Bas), Dr Robbins (États-Unis). Le Centre Mondial de l’Audition a été représenté aussi par : Ing. Adam Piłka, Master, Marta Zwolińska, Master, Med. Kamila Osińska et Ing. Mohamed Najjar Aymen. La conférence a été organisée à l’initiative du dr Edwin Liyombo, chef du Département d’ORL à l’Hôpital National de Muhimbili à Dar
es-Salaam et le Président de la Société Tanzanienne d’Oto-Rhino-Laryngologie, l’organisation, grâce à laquelle un groupe de plus en plus large de médecins locaux a des chances d’approfondir leurs connaissances et d’améliorer leurs qualifications
en participant à des conférences et des ateliers.

Au cours de la conférence on a soulevé des questions les plus importants dans le domaine de l’otorhinolaryngologie. Comme l’une des plus intéressantes on a choisi la question de la surdité partielle. Le dr Piotr Skarżyński, docteur en médecine, HDR a parlé lors
de sa présentation des possibilités du traitement chirurgical de la surdité partielle en utilisant la méthode de 6 étapes, élaborée par le professeur Henryk Skarżyński ainsi que des résultats de l’audition obtenue dans différents groupes de patients subissant
une procédure d’implant cochléaire. Au cours de son autre cours, il a présenté l’idée du dépistage de l’audition effectué en utilisant la Plate-forme d’Examen des Sens. Le dr Skarżyński a récapitule les résultats de ces études réalisées par des spécialistes de l’Institut dans 12 pays (en Europe, Asie, Afrique).

L’Institut de Physiologie et de Pathologie de l’Audition est l’un des centres les plus spécialisés dans le domaine des implants cochléaires. Cela pourquoi les experts de la Tanzanie ont écout avec un grand intérêt des cours présenté par Marta Zwolińska et Eng. Aymen Mohamed Najjar concernant la téléaudiologie, le téléfitting et la réhabilitation de l’audition à distance, qui détermine en grande partie l’efficacité du traitement de la surdité profonde. Ces méthodes innovantes peuvent également être appliquées en Tanzanie – l’Internet est disponible là-bas, et sa vitesse augmente régulièrement. En utilisant les méthodes de la télémédecine en Afrique il serait possible, entre autres, de consulter les patients locaux atteints de troubles d’otorhinolaryngologiques graves par des spécialistes travaillant à Kajetany, ainsi que de former à distance des médecins dans le cadre de cours organisés par l’Institut.

Le problème des causes périnatales de la surdité a été présenté par le médecin Kamila Osińska de l’Institut de Physiologie et de Pathologie de l’Audition. D’après le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la Santé la surdité profonde apparaît chez 1-3 pour 1000 naissances. Dans le groupe des bébés traités dans le département de néonatologie ce pourcentage est plus élevé – une perte auditive sévère apparaît chez 2-4 pour 1000 enfants. Comme on peut le voir à partir de l’analyse statistique réalisée à l’Institut parmi les jeunes patients les enfants prématurés, nés entre 24 et 28 semaines de gestation il y a le plus grand groupe de bénéficiaires d’implants cochléaires. Les facteurs de risques périnataux causant de la surdité profonde ce sont le plus souvent : asphyxie, médicaments ototoxiques, thérapie respiratoire à l’aide d’un respirateur, infection intra-utérine, hyperbilirubinémie. Le méd. Osińska a souligné que pendant la qualification des jeunes patients pour l’implant cochléaire il faut faire preuve de prudence. L’immaturité d’autres systèmes peut être en fait une contre-indication pour la chirurgie sous anesthésie générale. Au cours du Congrès de la Société Tanzanienne d’Oto-Rhino-Laryngologie on a également présenté les derniers réussites dans le traitement des troubles de l’audition en utilisant un appareil de conduction osseuse Baha Attract. C’est une méthode efficace pour le traitement de la perte d’audition conductive, mixte lègère et la surdité unilatérale. Souvent c’est une méthode unique de traitement dans les cas des lésions avancées dans l’oreille, entre autres, le cholestéatome de l’oreille moyenne étant une otite chronique. Ce système offre une amélioration significative dans la compréhension de la parole, il est facile à utiliseret – comme on a affirmé au cours de la longue suivi post-opératoire – permet aux patients d’obtenir de meilleurs résultats auditifs. Les résultats des observations d’un grand groupe de patients suggèrent que c’est une méthode efficace de traitement de la perte auditive en cas de lésions post-inflammatoires extrêmement avancées, post-opératoires ou dans les défauts congénitales des oreilles externes et moyennes. Les cours présentés lors du congrès en Tanzanie ont concerné aussi des possibilités de traitement des cancers de la tête et du cou. Un accent particulier a été mis sur les techniques et les étapes chirurgicales permettant d’éviter les complications les plus fréquentes après la chirurgie du cancer. Le professeur Mark Zafereo de l’Université du Texas a mis en évidence les types principaux de maladies des glandes salivaires et des options de traitement du cancer du larynx et du cancer du fond de la gorge. Le professeur Gayle E. Woodson de Southern Illinois University School of Medicine à Springfield a présenté le question d’une des complications les plus fréquentes de la chirurgie de la thyroïde – paralysie des cordes vocales, ses causes et les possibilités de traitement. Pendant le séjour en Afrique, l’équipedu Centre Mondial de l’Audition pendant deux jours a réalisé le dépistage chez les enfants d’âge scolaire. Grâce à cette recherche on pourra comparer le niveau de prévalence de la perte de l’audition en Tanzanie et au Rwanda avec les populations d’autres pays africains, asiatiques ou européens. Le travail de nos spécialistes a été très bien accueilli par des communautés locales. Plusieurs fois des spécialistes locaux ont souligné le désir d’effectuer le dépistage de l’audition. Ils ont posé des questions détaillés liées à l’équipement utilisé, à la téchnique des recherches et aux prochaines étapes de diagnostic de la détection de la perte auditive ainsi que aux étapes de traitement. Au début, le dépistage a été réalisé à Kigali, au Rwanda dans deux écoles dirigées par les Sœurs Pallottins. On y a examiné 195 patients à l’âge de 4 à 20 ans, avec le plus grand groupe d’enfants de 6 à 11 ans. L’étude a été réalisée en éffectuant la vidéo-otoscopie, l’audiométrie tonale, les oto-émissions acoustiques ainsi qu’en utilisant la Plate-forme d’Examen des Sens. On a obtenu 40 pour-cent des résultats incorrects après avoir éffectué des oto-émissions acoustiques ou de l’audiométrie tonale pour au moins une oreille et 44 pour-cent des résultats incorrects après avoir éffectué la vidéo-otoscopie. Les problèmes d’oreille les plus fréquents ce sont: bouchons de cérumen, adhérences, tympanosclérose, poches de rétraction et perforations de la membrane tympanique. Chez l’un des patients on a détecté une otite chronique bilatérales de l’oreille moyenne avec l’otorrée purulente, nécessitant un traitement immédiat. Le dépistage suivant a été réalisé dans une école primaire à Moshi, en Tanzanie. On y a examiné 200 enfants à l’âge de 5 à 11 ans, avec le plus grand groupe d’enfants d’âge de 6 à 8 ans. La portée de l’étude était le même comme à Kigali. On a obtenu 41 pour-cent des résultats incorrects pour au moins dans une oreille et 59 pour-cent des résultats incorrects après avoir éffectué la vidéo-otoscopie. Les lésions détectées le plus fréquemment, c’était : bouchons de cérumen, adhérences, tympanosclérose, atélectasie du tympan avec les divers degrés de stade, otite de l’oreille moyenne avec épanchement, changement de l’anatomie de l’oreille moyenne et l’extérieur. Deux cas d’otite moyenne aiguë ont été diagnostiqués. Chez l’un des enfants on a détecté  l’otite chronique. L’enfant a été soumis à un traitement dans une station locale. Selon les spécialistes de Moshi, des otites aïgue est l’une des affections les plus fréquentes chez les enfants en Tanzanie. De nombreux changements inflammatoires observés au cours des examens de la vidéo-otoscopie sont la preuve de cela. Pendant le dépistage on n’a pas détecté des cas d’otite aiguë ou des changements d’épanchement, qui sont associé au temps. La recherche a été menée au début de la courte saison des pluies (« short rains »), et donc avant la plus grande prévalence des infections des voies respiratoires supérieures. L’analyse statistique des résultats du dépistage éffectués au Rwanda et en Tanzanie indiquent de graves problèmes dans la détection et le traitement de la perte auditive chez les enfants. L’attitude positive des experts locaux ainsi qu’un fort besoin de formation dans le domaine de l’audiologie et l’otochirurgie donnent de l’espoir d’établir une coopération fructueuse et à long terme entre les spécialistes de Kajetany et de l’Afrique.